NOTES

 

Ici Hugo dérape hors de l'érudition. D'une part Choerilus, dont on ne sait à peu près rien sinon sa réputation d'exceller dans le drame satyrique, n'a pas écrit de trilogie des Curètes, pas plus d'ailleurs que quiconque, ce titre n'apparaissant nulle part. D'autre part, Hugo rationnalise et simplifie beaucoup les indications, très vagues et contradictoires, données par les écrivains de l'antiquité sur les dieux qu'il cite. Peut-être le fait-il à partir de l'article Curètes de la Biographie Michaud: « On est toujours porté à confondre les Curètes soit avec les Corybantes, soit avec les Telchines et les Dactyles, soit même avec les Dioscures et les Cabires. [...] Corybantes et Curètes apparaissent comme métallurgistes: cymbales d'airain, épées à formes bizarres, boucliers et casques, voilà ce qu'il portent; fer et cuivre, voilà ce qu'ils manient. Les Telchines de Rhodes, les Dactyles de Crète ou de la Troade se rapprochent d'eux sous ces points de vue. Cependant ils se posent plus nettement comme ouvriers et inventeurs; ils tendent à être médecins et sorciers; ils sont beaucoup plus près des hautes puissances cosmogoniques, et ne les servent point, ne dansent pas en leur honneur. »